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L'équithérapie développée en CATTP et hôpital de jour de pédopsychiatrie

Depuis octobre 2023, une vingtaine d’enfants et d’adolescents pris en charge par le service de pédopsychiatrie bénéficient de séances d’équithérapie, au sein d’un centre de médiation équine. Cette activité d’équithérapie est désormais centré sur le patient et sur la médiation plus que sur l’aspect équestre.

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L’équithérapie au CH de Roanne n’est pas une offre nouvelle de soins. En effet, cette activité était déjà présente depuis 2018, en partenariat avec différents centres équestres dont le dernier a été le centre de Thélis à Saint-Symphorien de Lay. C’est un pas de plus qui a été réalisé avec la création d’un CATTP « extra-muros » dont l’objectif est de proposer des soins plus complets au sein d’un centre dédié principalement à la médiation équine, projet que le Dr Fabrice MOSCHETTI, responsable du service de pédopsychiatrie, souhaitait développer.


Le centre hospitalier de Roanne est donc désormais en partenariat avec le centre de médiation équine Benoit Guillaume situé à Neulise, à seulement 16 minutes de Roanne, qui dispose d’une organisation et d’infrastructures permettant une prise en charge des enfants et adolescents via des activités de soins adaptées à leur état de santé. Pour être sélectionné, le centre a dû se conformer à un cahier des charges précis avec pour principales exigences : la distance, la qualité de l’accueil, une cavalerie dédiée, le respect de l’intimité des soins, des espaces sécurisés et l’assurance d’une non concurrence avec d’autres activités équestres dans le partage des installations.

La médiation équine comme outil thérapeutique

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Au cours des séances de médiation équine, le cheval est un intermédiaire relationnel entre le patient et les soignants. Il n’est pas en soi un thérapeute à lui tout seul, il est le support grâce auquel la médiation va être possible, car elle existe à la seule condition que le soignant reprenne, verbalise, donne du sens à ce qui se joue pendant la séance.


L’activité de soin peut prendre différentes formes et s’effectuer dans différents lieux du centre : à pied, en longe ou en monte ; au pré avec les poneys en liberté, dans l’aire de pansage ou dans une structure équestre (carrière ou rond de longe).
L’apprentissage de l’équitation n’est pas un objectif pour nos patients.


Le respect des règles nécessaires au bon déroulement de cette activité (règles de sécurité, consignes, respect du groupe, de l’animal…) sont des éléments importants de cette prise en charge qui mobilise corps et esprit, ce qui en fait un outil
intéressant pour les personnes en rupture sociale.

 

A qui s'adresse cette prise en charge ? Avec quel fonctionnement ?

Cette activité concerne des mineurs en soins, âgés de 11 à 17 ans et présentant soit des troubles anxieux ou dépressifs, soit des troubles en lien avec différentes formes de psychotraumatisme et associés ou non à des troubles du comportement.

Chaque groupe accueille 4 ou 5 patients en moyenne. L’encadrement soignant est assuré par des professionnels du centre hospitalier (infirmier, éducateur, équithérapeute, psychologue), dont cinq professionnels ont été recrutés dans le cadre de cette activité. Pour le CATTP, l’activité thérapeutique est organisée autour de cinq groupes d’une durée de 2h30 à 3h, et de quelques accueils individuels.

La cavalerie est composée d’une dizaine de poneys ou chevaux dédiés à l’équithérapie, dont les qualités associent sensibilité et douceur de caractère. Le cheval se comporte comme un miroir de nos émotions et il est important de préserver cette caractéristique. Les patients peuvent choisir leur cheval et le retrouver lors des séances suivantes. En effet, le lien établi entre le patient et son cheval a aussi une importance.

Le centre est composé d’une carrière, d’un rond de longe (20m de diamètre), d’une aire de pansage abritée et d’un chemin de balade sécurisé. Le centre dispose également d’un lieu d’accueil indépendant, chauffé et comportant des sanitaires. Cet espace sert à l’organisation de temps de parole en début et fin de groupe, et éventuellement à d’autres soins (entretien individuel avec un patient, organisation d’autres médiations…).